Première manche de la saison.
Sete mène. Rossi colle à la roue.
Dernier virage, Rossi plonge à l’intérieur, touche Gibernau, le pousse hors trajectoire.
L’Italien gagne.
Sete sort du bac à gravier, furieux.
Rossi lève les bras, fait la roue, sourit aux caméras.
Le monde entier applaudit.
Ce jour-là, Rossi ne gagne pas une course.
Il définit une loi : tout est permis si tu fais rire la planète.
Sete, lui, devient malgré lui la première victime du Rossi Show.
La victime zéro.
Les observateurs s’en souviennent encore :
“Avant Jerez, Rossi battait ses rivaux.
Après Jerez, il les détruisait.”
Gibernau perd la course, mais surtout le mental.
Il ne battra plus jamais Rossi.
Il ne remontera plus jamais sur un podium.
Et il ne s’en relèvera jamais vraiment.
Plus tard, il dira lui-même :
“Ce jour-là, Rossi a ouvert la porte aux contacts. À partir de là, tout le monde a compris que les règles avaient changé.”