Tout est atypique sur ce bateau. Son étrave acérée comme une Lancia Stratos, son pont arrière sculpté comme un diffuseur d’Aston Martin, et surtout, son système de stabilité actif qui fait passer le R35 pour un drone des mers. Et bien sûr, un poste de pilotage digne d’un cockpit de F1… le champagne en plus.
Côté design, Princess n’a pas choisi n’importe qui. C’est Pininfarina qui a dessiné les lignes du R35. Oui, le même studio qui a signé des Ferrari, des Alfa Romeo, des Lancia, et qui sait exactement comment faire d’un véhicule un objet de désir. Chaque ligne du R35 est tendue, sculptée, agressive sans être tapageuse. C’est de l’art naval… avec des échappements.
Mais ce qui rend ce bateau vraiment unique, c’est ce qu’on ne voit pas : la carène. Conçue par BAR Technologies (des anciens de l’équipe de voile anglaise de la Coupe de l’America) avec le concours de McLaren Applied Technologies, elle intègre un système de foils actifs baptisé Active Foil System (AFS). Le principe ? Des surfaces immergées qui s’ajustent dynamiquement pour stabiliser le bateau, réduire la traînée, limiter le roulis et améliorer la consommation. En gros, le bateau lit la mer en temps réel et ajuste son assiette comme une McLaren P1 ajusterait sa suspension au Nürburgring.
Le cockpit central, baigné de carbone, d’aluminium usiné et de commandes numériques, donne plus envie d’attaquer que de se détendre. Mais c’est précisément ça le concept du R35 : un bateau sportif, racé, capable d’attaquer les vagues comme on attaque un col de montagne. Un ‘day boat’ au style radical, pour ceux qui veulent plus qu’un simple Sunseeker à moteur diesel ronronnant.