En cette fin d'année 2025, l’atelier de Bugatti Automobiles à Molsheim a vu sortir la 40ᵉ et dernière Bolide. Avec elle, c’est le rideau sur l’époque W16, celle des monstres thermiques, de l’orgie mécanique, des « on s’en fout des règles, on met ce qu’il faut sous le capot »
La fin du W16, un peu comme quand on te dit qu'il faut quitter le bar à 2h du mat et que t'es encore le seul chaud...
Hier, l’atelier de Bugatti Automobiles à Molsheim a vu sortir la 40ᵉ et dernière Bolide. Avec elle, c’est le rideau sur l’époque W16, celle des monstres thermiques, de l’orgie mécanique, des « on s’en fout des règles — on met ce qu’il faut sous le capot ».
La marque ne cache pas l’importance symbolique de ce moment. Dans une communication officielle, Bugatti évoque « l’aboutissement d’un projet qui a repoussé les limites de l’ingénierie automobile pour des véhicules réservés au circuit ».
Ce n’est donc pas qu’une hypercar de plus, c’est la fin d’une ère, celle où la passion mécanique pouvait encore s’exprimer sans s’excuser.
Et maintenant ? Le pragmatisme remplace le délire
Le temps des monstres de piste presque inutiles hors circuit est fini. À l’avenir, les Bugatti seront plus civilisées, plus « polies », plus compatibles avec les attentes modernes, hybridation, confort, usage plus normalisé. Quelques rumeurs évoquent déjà un nouveau chapitre. Mais la folie pure, l’excès, la déraison… ça risque d’être beaucoup plus rare.
Et ça me pose une question, pour toi, pour moi, pour tous ceux qui aiment le bruit, la puissance, la rage de la mécanique : est-ce qu’on perd un peu de l’âme quand on abandonne ces excès pour la raison, le rendement, le paraître ?
Parce que la Bolide, c’était ça : la rage d’un constructeur, le caprice d’un esprit libre, une machine qui ne visait qu’une chose, l’intensité. Et la fin, c’est un adieu salé, plein d’amertume… et sans regret.