Au début du XXe siècle, l’Europe découvre l’obsession des hauteurs. Les ingénieurs veulent prouver que tout est franchissable, même les Alpes. Alors entre 1906 et 1910, on trace une ligne improbable entre Tirano en Lombardie et Saint-Moritz côté suisse. Une ligne sans crémaillère, sans triche, sans dents, juste l’adhérence des roues sur l’acier. Du pur culot.
Comment aller le voir à moto, comme il faut
Parce que oui, la seule vraie manière Brooap d’aller rencontrer le Bernina Express, c’est en bécane.
La route qui longe la ligne est un des plus beaux rides transalpins que tu puisses faire. C’est sculpté pour toi. Pour la moto. Pour le plaisir du virage qui revient encore et encore.
Voici l’itinéraire moto canon, simple, efficace, 100 pour cent plaisir.
🏍️ Itinéraire moto testé et approuvé par brooap : De la Valtellina au col de la Bernina
1. Base camp : Tirano
C’est ici que le train démarre et que ton ride commence.
Ambiance italienne pure, rues serrées, cafés, scooters, rails au milieu de la ville.
Parfait pour le contraste « moteur chaud, train rouge, chaos ordonné ».
Tu peux shooter le train à 5 mètres, littéralement.
2. Tirano ➜ Brusio : warm-up parfait
Route : SS38 puis petites routes locales
Ambiance : moelleuse, vallonnée, vignobles en terrasses
But : rejoindre l’iconique viaduc circulaire de Brusio
❗ À moto, c’est un régal absolu
Tu suis le train au rythme du relief, tu t’arrêtes au viaduc, tu admires.
Le petit train rouge te tourne autour comme un chien hyperactif en montagne.
C’est un des spots photo les plus dingues des Alpes.
3. Brusio ➜ Poschiavo : montée progressive
La route s’enroule gentiment, tu montes en altitude, l’air change.
Le train est littéralement à 4 mètres de toi par moments.
Tu roules, il monte, vous jouez ensemble.
4. Poschiavo ➜ Alpe Grüm : le moment de grâce
L’un des meilleurs points de vue de tout le parcours.
Le lac Palü en contrebas, le train qui passe au-dessus du vide, la route qui serpente.
C’est photogénique au point d’être gênant.
En plus, la route est étroite, précise, aux petits oignons pour un roadster ou un trail.
5. Alpe Grüm ➜ Col de la Bernina (2253 m)
Là on parle.
Le col, c’est l’apothéose.
Tableaux de haute montagne, lacs blancs et turquoise, vent froid, neige possible même l’été.
Le train, lui, avance à 20 ou 30 km/h, placide, tandis que toi tu te fais une orgie de courbes.
Le lac Bianco est un arrêt indispensable.
Tu te poses, tu regardes un wagon rouge avancer dans le silence.
Tu souffles. Tu comprends pourquoi on fait de la moto.
Pourquoi la Moto Guzzi V85 TT
Parce que oui, on l’a fait avec une Moto Guzzi V85 TT, et c’est difficile d’imaginer une machine plus à sa place sur cette route.
La Bernina, c’est un mélange rare de douceur et de haute montagne. Et la V85 TT, c’est exactement ça : une moto qui ne cherche pas la performance brute, mais la beauté du voyage.
Son V-twin transversal, toujours un peu vivant sous le réservoir, donne juste ce qu’il faut pour enrouler les grandes courbes de l’Engadine.
Sa position haute, son confort de trail néo-rétro, sa façon d’être stable même sur les petites routes bosselées italiennes, tout colle parfaitement au décor.
Elle ne te crie jamais dessus, elle t’accompagne.
Elle n’impose pas le rythme, elle te donne le bon.
Dans la montée du col de la Bernina, tu sens presque qu’elle connaît déjà le chemin.
Dans la descente vers Saint-Moritz, elle devient une caméra embarquée vivante.
Et à chaque arrêt pour regarder passer le petit train rouge, elle a cette allure d’aventurière élégante, un peu vintage, un peu sauvage, totalement dans son élément.
Bref, sur cette route-là,
la V85 TT n’était pas notre moto.
Elle était notre guide.