Saga dans le garage des étoiles : les joujoux du petit frère Bee Gees

Pop
Culture pop

Andy Gibb, le petit frère Bee Gees passionné de voitures et de motos

De Snoop Dogg à Wyclef Jean, en passant par Missy Elliott ou Justin Timberlake, les Bee Gees fascinent autant qu'ils influencent. Ils sont une anomalie durable de la pop : populaires et techniques, disco et classiques, too much et intemporels. Mais si Barry, Robin et Maurice ont marqué l'histoire en groupe, il y avait un autre frère, en solo, en marge, plus fragile aussi : Andy Gibb.

Officiellement, il n'était pas un Bee Gee. En pratique, tout passait par lui. Barry lui compose ses premiers tubes. Maurice joue sur ses albums. Robin l'encourage. Avec "Shadow Dancing", Andy devient une star mondiale à seulement 20 ans. Voix haut perchée, regard fuyant, vie rapide. Il incarne le disco californien quand ses frères s'installent dans une posture de classicisme pop. Et dans l'ombre du groupe, Andy développe un amour rare pour les bagnoles. Vraiment rare. Pas le goût des voitures de star, mais celui des caisses qu'on conduit, qu'on comprend, qu'on aime.

Mordu, pour de vrai

Là où Barry commande une Bentley sur mesure et Maurice restaure une Corniche, Andy collectionne les sensations. Il roule en Lotus Europa, se passionne pour les Suzuki deux-temps, fait du motocross à Manchester avant d'apprendre le falsetto. À 15 ans, il pilote une BSA Bantam D7 175cc dans les chemins boueux du nord de l’Angleterre — une moto monocylindre britannique à boîte trois vitesses, connue pour sa légèreté (90 kg) et sa robustesse. Démarrage au kick, selle fine, bruit claquant. Une école de conduite.

On le photographie aussi sur une Suzuki GT 550, trois cylindres en ligne, deux temps, 543 cm³, 50 ch, refroidissement par air, frein à disque à l'avant. Véritable GT des seventies, elle atteint les 160 km/h et sonne comme une meute d’abeilles sous amphétamines. Culte pour son architecture moteur et sa souplesse.

Plus tard, à Miami, il fait importer une Porsche 911 Slantnose en version cabriolet. Il ne posait pas à côté. Il roulait. Pied au plancher, mains sur le Nardi, cheveux dans le vent de Floride. La route comme anti-scène.

Cinq voitures pour une légende discrète

1. Suzuki GT 550
Sa première vraie bécane de route. Trois cylindres, deux temps, 50 ch, boîte 5 vitesses. Une moto japonaise au tempérament sportif, dotée d’un frein à disque avant et de suspensions douces. Légère pour l’époque (~190 kg), elle offrait un compromis parfait entre couple bas régime et allonge. Parfaite pour les routes humides d’Angleterre. Il enchaîne les sorties seul, casque intégral et sourire discret.

2. Lotus Europa S2 (WGO 12G)
Une sportive à moteur central Renault Cléon-Fonte 1,5 L, 82 ch pour seulement 610 kg. Fibre de verre, position de conduite allongée, direction ultra directe. Ligne tendue, profil d’insecte, zéro compromis. 0 à 100 km/h en moins de 10 s, plus rapide que bien des GT contemporaines. Peu de stars roulent ça. Andy si. C’est une voiture de puriste, basse, exigeante, près du sol et loin des clichés.

3. Harley-Davidson FLH Police (Miami Police)
Cliché mythique : Andy, torse nu, appuyé sur une Harley de la police de Miami. Modèle Electra Glide FLH, bicylindre en V 1340 cm³ (Shovelhead), boîte 4 rapports, gros carénage “batwing” à l’américaine. Elle n’était pas à lui, mais elle raconte tout : le décor, le style, la virée.

4. Porsche 911 Turbo Cabriolet Slantnose (1986)
Sa voiture de star, mais avec une vraie signature. Version rare dite "Flachbau" (Flatnose), phares escamotables, moteur 3.3 L turbo de 300 ch, boîte manuelle 4 rapports. 0 à 100 km/h en 5,4 s. Intérieur cuir blanc, volant Nardi, options Ruf évoquées. C’est lui qui l’importe à Miami. Et c’est lui qui la pilote, pas son agent.

5. Ferrari 308 GTS
Repérée dans un garage floridien peu avant sa disparition. Moteur V8 2.9 L, 4 carburateurs Weber, 255 ch, boîte 5 rapports. Targa emblématique de la pop culture (Magnum PI), vitesse max 250 km/h. Rouge, vitres baissées, chant rauque. Il ne lui restait plus que la route pour tenir debout.

Un visage sur la Légende

Andy Gibb est mort en mars 1988, à trente ans, lâché par un cœur dont il avait pris peu soin. La drogue et l’alcool faisaient partie de ses addictions, moins glorieuses que ses voitures. Sa disparition a laissé un vide immense dans sa famille, certains conflits n’ayant jamais été réglés avant son départ. Sa place en haut des charts, il devait un jour la retrouver. Mais il n’en aura jamais eu l’occasion.

Aujourd'hui, le visage d'Andy apparaît régulièrement dans les fils des réseaux sociaux, Instagram en tête. Sa gueule d'ange vient illustrer les mood boards des directeurs artistiques de mode ou s'accroche sur Pinterest comme un hommage aux années seventies. Mais souvent, il n'y a plus de légende précise sous ce nom. Il était temps pour nous de mettre un visage sur la Légende.

Le visage d'une époque

Ces photos disent beaucoup plus qu’une passion pour les voitures. Elles racontent une Amérique à part, celle de la fin des seventies, où le luxe se confondait avec la liberté et où la route était un prolongement de la scène. À travers ses Lotus anglaises, ses Porsche miamiennes ou ses Harley de parade, Andy Gibb illustre ce moment où l’artiste devenait aussi une image. Un monde d’avant les filtres, avant les SUV, où le rêve américain s'écoutait davantage en chansons qu'à travers les discours d'un bonhomme orange et jaune. 

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Andy Gibb, le petit frère Bee Gees passionné de voitures et de motos

De Snoop Dogg à Wyclef Jean, en passant par Missy Elliott ou Justin Timberlake, les Bee Gees fascinent autant qu'ils influencent. Ils sont une anomalie durable de la pop : populaires et techniques, disco et classiques, too much et intemporels. Mais si Barry, Robin et Maurice ont marqué l'histoire en groupe, il y avait un autre frère, en solo, en marge, plus fragile aussi : Andy Gibb.

Officiellement, il n'était pas un Bee Gee. En pratique, tout passait par lui. Barry lui compose ses premiers tubes. Maurice joue sur ses albums. Robin l'encourage. Avec "Shadow Dancing", Andy devient une star mondiale à seulement 20 ans. Voix haut perchée, regard fuyant, vie rapide. Il incarne le disco californien quand ses frères s'installent dans une posture de classicisme pop. Et dans l'ombre du groupe, Andy développe un amour rare pour les bagnoles. Vraiment rare. Pas le goût des voitures de star, mais celui des caisses qu'on conduit, qu'on comprend, qu'on aime.

Mordu, pour de vrai

Là où Barry commande une Bentley sur mesure et Maurice restaure une Corniche, Andy collectionne les sensations. Il roule en Lotus Europa, se passionne pour les Suzuki deux-temps, fait du motocross à Manchester avant d'apprendre le falsetto. À 15 ans, il pilote une BSA Bantam D7 175cc dans les chemins boueux du nord de l’Angleterre — une moto monocylindre britannique à boîte trois vitesses, connue pour sa légèreté (90 kg) et sa robustesse. Démarrage au kick, selle fine, bruit claquant. Une école de conduite.

On le photographie aussi sur une Suzuki GT 550, trois cylindres en ligne, deux temps, 543 cm³, 50 ch, refroidissement par air, frein à disque à l'avant. Véritable GT des seventies, elle atteint les 160 km/h et sonne comme une meute d’abeilles sous amphétamines. Culte pour son architecture moteur et sa souplesse.

Plus tard, à Miami, il fait importer une Porsche 911 Slantnose en version cabriolet. Il ne posait pas à côté. Il roulait. Pied au plancher, mains sur le Nardi, cheveux dans le vent de Floride. La route comme anti-scène.

Cinq voitures pour une légende discrète

1. Suzuki GT 550
Sa première vraie bécane de route. Trois cylindres, deux temps, 50 ch, boîte 5 vitesses. Une moto japonaise au tempérament sportif, dotée d’un frein à disque avant et de suspensions douces. Légère pour l’époque (~190 kg), elle offrait un compromis parfait entre couple bas régime et allonge. Parfaite pour les routes humides d’Angleterre. Il enchaîne les sorties seul, casque intégral et sourire discret.

2. Lotus Europa S2 (WGO 12G)
Une sportive à moteur central Renault Cléon-Fonte 1,5 L, 82 ch pour seulement 610 kg. Fibre de verre, position de conduite allongée, direction ultra directe. Ligne tendue, profil d’insecte, zéro compromis. 0 à 100 km/h en moins de 10 s, plus rapide que bien des GT contemporaines. Peu de stars roulent ça. Andy si. C’est une voiture de puriste, basse, exigeante, près du sol et loin des clichés.

3. Harley-Davidson FLH Police (Miami Police)
Cliché mythique : Andy, torse nu, appuyé sur une Harley de la police de Miami. Modèle Electra Glide FLH, bicylindre en V 1340 cm³ (Shovelhead), boîte 4 rapports, gros carénage “batwing” à l’américaine. Elle n’était pas à lui, mais elle raconte tout : le décor, le style, la virée.

4. Porsche 911 Turbo Cabriolet Slantnose (1986)
Sa voiture de star, mais avec une vraie signature. Version rare dite "Flachbau" (Flatnose), phares escamotables, moteur 3.3 L turbo de 300 ch, boîte manuelle 4 rapports. 0 à 100 km/h en 5,4 s. Intérieur cuir blanc, volant Nardi, options Ruf évoquées. C’est lui qui l’importe à Miami. Et c’est lui qui la pilote, pas son agent.

5. Ferrari 308 GTS
Repérée dans un garage floridien peu avant sa disparition. Moteur V8 2.9 L, 4 carburateurs Weber, 255 ch, boîte 5 rapports. Targa emblématique de la pop culture (Magnum PI), vitesse max 250 km/h. Rouge, vitres baissées, chant rauque. Il ne lui restait plus que la route pour tenir debout.

Le visage d'une époque

Ces photos disent beaucoup plus qu’une passion pour les voitures. Elles racontent une Amérique à part, celle de la fin des seventies, où le luxe se confondait avec la liberté et où la route était un prolongement de la scène. À travers ses Lotus anglaises, ses Porsche miamiennes ou ses Harley de parade, Andy Gibb illustre ce moment où l’artiste devenait aussi une image. Un monde d’avant les filtres, avant les SUV, où le rêve américain s'écoutait davantage en chansons qu'à travers les discours d'un bonhomme orange et jaune. 

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