Le nouveau champion du Monde de F1 a une étrange filiation avec ce pilote culte des années 90...

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Lando Norris champion du monde, c'est un parallèle marrant avec Damon Hill

Lando Norris champion du monde. Qui aurait parié ça en 2020 quand McLaren battait des records… de paintwork fluo plutôt que de podiums ? Et pourtant à l’arrivée, les larmes coulent, le casque reste baissé et la radio crépite : « I can’t believe it… I can’t believe it. » Ce moment n’a pas seulement mis fin à l’ère Verstappen, il a réveillé un précédent improbable, un truc oublié au fond du paddock depuis 1996. Un nom : Damon Hill.

Un titre qui fait étonnement écho à l'Histoire de la F1

Lando Norris entre dans un club très select : celui de briseur de Quadriplés

Entre 1992 et 1995, Michael Schumacher empile quatre titres de rang, deux chez Benetton, puis une dynastie qui se prépare chez Ferrari. Le seul pilote à avoir stoppé cette dynamique, c’est Damon Hill en 1996. Un cas isolé. Une anomalie.

Vingt-neuf ans plus tard, la F1 revit exactement la même structure : Verstappen champion 2021, 2022, 2023, 2024. Une série verrouillée par Adrian Newey, un pilote au pic de sa carrière, et une armada Red Bull que personne n’arrive à fissurer.

Et puis 2025. Un gamin né en 1999, qui joue à iRacing entre deux qualifs, vient mettre fin à la stat la plus redoutée du paddock : personne depuis Hill n’avait stoppé un règne de quatre titres. Même Hamilton, avec tout son talent, son V6 hybride, et sa Mercedes W11 martienne, n’a jamais eu à briser un quadruplé adverse.

Une interview de Hill en 2016 disait : "Briser une série est plus difficile que gagner un titre. On ne se bat pas contre une voiture, mais contre un système".
Norris vient de faire la même dans la version 2025....reste à voir ce qu'il adviendra pour 2026....

De la risée de Netflix aux larmes sur le podium...

Que ce soit pour Damon Hill ou pour Lando Norris, tous les deux ont été champions alors que leur team sortait tout juste d’un gouffre. 

Trois saisons avant leur titre, Damon Hill comme Lando Norris roulaient dans des équipes qui vivaient leur pire période moderne.
En 1993, Williams sort d’un choc : la perte de Senna l’année suivante, une direction traumatisée, une équipe qui doit se reconstruire mentalement autant que techniquement. Il faut tout rebâtir, tout recalibrer, tout réapprendre. Trois ans plus tard, Williams revient au sommet et Hill devient champion.

McLaren, c’est encore plus violent : entre 2015 et 2018, l’équipe touche le fond de son histoire contemporaine. Le moteur Honda fait du bruit surtout quand il casse, les points deviennent des trophées, et les memes sur les abandons tournent plus vite que la voiture elle-même. En 2020, McLaren commence à remonter timidement. En 2023, elle ressuscite. Et en 2025, elle revient enfin à sa place naturelle : championne du monde avec Norris.

Un combat remporté aussi face à leur propre co-équipier

En 1996, Damon Hill a son plus gros rival… dans son propre garage. Jacques Villeneuve, rookie surdoué, déboule en F1 avec la hype d’un rockstar canadienne. Il mène au début, il attaque sans retenue, et Hill se retrouve pris dans un duel interne qui pourrait le renverser.Mais mince après mince, Villeneuve craque : erreurs, pression, gestion imparfaite des weekends. À Suzuka, l’affaire est pliée : Hill est champion, Villeneuve s'effondre au moment où il fallait tenir.

En 2025, scénario similaire...ou presque. Oscar Piastri pousse réellement Norris dans ses retranchements, comme l’a reconnu Andrea Stella dès 2023 : « Oscar met Lando sous pression, il le force à rester au niveau ». Le rookie australien a signé plusieurs temps de référence, notamment à Silverstone où il termine la qualif à 46 millièmes de Norris, ou lors du sprint au Qatar qu’il remporte devant lui. En 2024, il confirme en début de saison : meilleur rythme que Norris en Arabie Saoudite selon les données officielles, puis un solide top 4 en Australie où il termine encore devant son coéquipier.

Mais sur une saison entière, Piastri reste irrégulier. C’est exactement le constat du paddock : très rapide sur un tour, mais encore sujet à des weekends qui se délitent le dimanche. Norris, lui, progresse dans l’autre sens. Il commet moins d’erreurs, maximise les points et tient davantage la pression course après course. C’est ce décalage dans la régularité, plus que la vitesse pure, qui finit par faire la différence entre les deux McLaren.

Le passeur de millénaire

Tu te souviens quand tu révisais ton bac pendant que ta petite sœur hurlait « Tu m’oublieras » de Larusso dans le salon ? Eh bien pendant ce chaos domestique typique des années 90, Lando Norris voyait le jour. 1999, dernière case du calendrier avant le passage à l’an 2000.Vingt-six ans plus tard, il devient le dernier champion du monde de F1 né au siècle précédent.

Le dernier représentant d’un monde où internet faisait encore du bruit en se connectant, où Schumacher n’avait pas encore dit au revoir, et où McLaren gagnait avec Mika Häkkinen.Son titre ressemble à une passation de témoin : celui d’une génération élevée aux posters, à la PlayStation et au tuning Fast & Furious, vers une F1 qui vit désormais sur ton feed Instagram et dans les classements Netflix.Norris, c’est le pont entre deux époques : le pilote né dans un monde analogique qui vient d’être sacré dans un sport devenu algorithmique. Un passeur de millénaire, tout simplement.

(Photo ici avec notre Dorian Boccolacci National! Et si t'as pas cooommpris cet article, demande à Dorian). 

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https://www.brooap.fr/articles/le-nouveau-champion-du-monde-de-f1-a-une-etrange-filiation-avec-ce-pilote-culte-des-annees-90

Lando Norris champion du monde, c'est un parallèle marrant avec Damon Hill

Lando Norris champion du monde. Qui aurait parié ça en 2020 quand McLaren battait des records… de paintwork fluo plutôt que de podiums ? Et pourtant à l’arrivée, les larmes coulent, le casque reste baissé et la radio crépite : « I can’t believe it… I can’t believe it. » Ce moment n’a pas seulement mis fin à l’ère Verstappen, il a réveillé un précédent improbable, un truc oublié au fond du paddock depuis 1996. Un nom : Damon Hill.

Un titre qui fait étonnement écho à l'Histoire de la F1

Lando Norris entre dans un club très select : celui de briseur de Quadriplés

Entre 1992 et 1995, Michael Schumacher empile quatre titres de rang, deux chez Benetton, puis une dynastie qui se prépare chez Ferrari. Le seul pilote à avoir stoppé cette dynamique, c’est Damon Hill en 1996. Un cas isolé. Une anomalie.

Vingt-neuf ans plus tard, la F1 revit exactement la même structure : Verstappen champion 2021, 2022, 2023, 2024. Une série verrouillée par Adrian Newey, un pilote au pic de sa carrière, et une armada Red Bull que personne n’arrive à fissurer.

Et puis 2025. Un gamin né en 1999, qui joue à iRacing entre deux qualifs, vient mettre fin à la stat la plus redoutée du paddock : personne depuis Hill n’avait stoppé un règne de quatre titres. Même Hamilton, avec tout son talent, son V6 hybride, et sa Mercedes W11 martienne, n’a jamais eu à briser un quadruplé adverse.

Une interview de Hill en 2016 disait : "Briser une série est plus difficile que gagner un titre. On ne se bat pas contre une voiture, mais contre un système".
Norris vient de faire la même dans la version 2025....reste à voir ce qu'il adviendra pour 2026....

De la risée de Netflix aux larmes sur le podium...

Que ce soit pour Damon Hill ou pour Lando Norris, tous les deux ont été champions alors que leur team sortait tout juste d’un gouffre. 

Trois saisons avant leur titre, Damon Hill comme Lando Norris roulaient dans des équipes qui vivaient leur pire période moderne.
En 1993, Williams sort d’un choc : la perte de Senna l’année suivante, une direction traumatisée, une équipe qui doit se reconstruire mentalement autant que techniquement. Il faut tout rebâtir, tout recalibrer, tout réapprendre. Trois ans plus tard, Williams revient au sommet et Hill devient champion.

McLaren, c’est encore plus violent : entre 2015 et 2018, l’équipe touche le fond de son histoire contemporaine. Le moteur Honda fait du bruit surtout quand il casse, les points deviennent des trophées, et les memes sur les abandons tournent plus vite que la voiture elle-même. En 2020, McLaren commence à remonter timidement. En 2023, elle ressuscite. Et en 2025, elle revient enfin à sa place naturelle : championne du monde avec Norris.

Le passeur de millénaire

Tu te souviens quand tu révisais ton bac pendant que ta petite sœur hurlait « Tu m’oublieras » de Larusso dans le salon ? Eh bien pendant ce chaos domestique typique des années 90, Lando Norris voyait le jour. 1999, dernière case du calendrier avant le passage à l’an 2000.Vingt-six ans plus tard, il devient le dernier champion du monde de F1 né au siècle précédent.

Le dernier représentant d’un monde où internet faisait encore du bruit en se connectant, où Schumacher n’avait pas encore dit au revoir, et où McLaren gagnait avec Mika Häkkinen.Son titre ressemble à une passation de témoin : celui d’une génération élevée aux posters, à la PlayStation et au tuning Fast & Furious, vers une F1 qui vit désormais sur ton feed Instagram et dans les classements Netflix.Norris, c’est le pont entre deux époques : le pilote né dans un monde analogique qui vient d’être sacré dans un sport devenu algorithmique. Un passeur de millénaire, tout simplement.

(Photo ici avec notre Dorian Boccolacci National! Et si t'as pas cooommpris cet article, demande à Dorian). 

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